Le Télégramme 5/12/2015
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Le Télégramme 21/12.2015
Nous terminons notre série des sorties de Noël vannetaises par un polar. « Fatale thalasso », la troisième enquête du commissaire Muller, emmène Bernard Méhaut au cœur d’une étrange famille.
Finalement, vous n’arrivez pas à quitter Orlando Muller et son équipe. Que vous apporte-t-elle ?
Ça m’amuse beaucoup d’écrire. Notamment les dialogues. Il n’y a pas plus grande liberté que l’écriture : de rien, on crée des personnages et on les fait vivre. La seule limite, ce sont les valeurs de l’auteur et l’intérêt du public. La première enquête s’est vendue à 600 exemplaires, la deuxième s’en rapproche… Alors je continue à passer le temps très agréablement ! Il devrait d’ailleurs y avoir une quatrième enquête d’Orlando Muller, dans le secteur de Vannes. J’ai toujours quelques idées.
Le cadre de ce roman policier, la Thalasso de Carnac, est très particulier. Quel lien entre votre inspiration et le lieu ?
J’avais déjà une idée d’intrigue, autour d’un pari, d’un service rendu et d’une contrepartie démesurée. La cupidité et la bassesse humaines n’ont pas vraiment de limites. Je crois pourtant que mon imagination est sans doute en dessous de certaines situations réelles. Mon éditeur ayant été confronté à des soucis avec son diffuseur, j’ai cherché des lieux où vendre mes livres et j’ai pensé à la thalasso. Son directeur, Martial Denêtre, m’a alors proposé de choisir l’établissement comme cadre et m’a donné carte blanche. Je ne sais pas s’il a encore lu le roman… En tout cas, j’ai passé 24 heures à la thalasso et j’ai adapté mon intrigue au lieu. Après « Embruns toxiques » où les enquêteurs bougeaient beaucoup, cela m’a donné l’occasion d’être plus près du huis clos, même si l’ambiance « cocooning » est un peu mise à mal par deux crimes.
Internet tient une place particulière dans ce troisième roman. Pourquoi ?
Ce qui m’intéressait, c’est l’idée du jeu en ligne et de l’addiction qu’il peut générer, y compris auprès des personnes les plus sensées… L’informatique est d’abord un outil. Il m’a aussi servi à montrer l’opiniâtreté de l’équipe, de la geek au vieux flic en fin de carrière. Ils ne lâchent rien, même s’il n’y a pas de bagarre, de sang, de sexe ou de course-poursuite. Car ce qui me motive est le fonctionnement humain
« Fatale Thalasso » de Bernard Méhaut aux éditions Coëtquen (18 €)
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